samedi 1 février 2014

L'ostie d'chat I et II, par Iris et Zviane, éditions Delcourt

Je m'y connais peu en matière de bandes dessinées, aussi les impressions qui suivent ne sont pas celles d'un habitué du genre. Je me crois plus apte à commenter l'histoire que le dessin. Ça devrait se sentir...

Côté dessin, à premier abord, je n'étais pas particulièrement saisi. les images en noir et blanc sont bien faites, oui, mais pour moi, ce n'est pas quelque chose qui va dans la finesse, dans le détail. Les dessins sont assez grossiers à première vue, mais il m'a semblé qu'au fil des pages, les personnages prenaient vie. Beaux ou pas, je ne saurais dire. Les filles sont définitivement plus belles et le chat prétexte au titre, est délibérément laid, voir difforme. Tout ça donne une personnalité propre à une série qui n'a absolument rien d'ennuyant, bien au contraire.

Les deux protagonistes de L'ostie d'chat sont deux amis. Québécois (on l'aura compris au titre) dans la vingtaine, ils se connaissent depuis l'âge de 12 ou 13 ans (secondaire 1). Les tribulations de deux gars dans la vingtaine dans une ville comme Montréal ne sont pas nouvelles. Ce qui capte toutefois notre attention, c'est la façon dont les deux auteurs transforment deux personnages au demeurant très ordinaires en bonhommes tellement attachants qu'on voudrait les lire régulièrement.

Oui bien sur, y'a des filles qui passent dans leurs vies et dans leurs lits, évidemment on boit, y'a des scènes de bar, mais si on les aime autant malgré leurs turpitudes, c'est qu'on entre parfois dans leur passé respectif. Par quelques flashbacks qui viennent à toujours à point, le passé de Jasmin et de Jean-Seb nous fait les découvrir, les comprendre, les aimer.

Côté scénario, donc, c'est brillant. L'ostie de chat dresse certainement un excellent tableau de gens qui, s'ils peuvent sembler superficiels, n'en possèdent pas moins un passé, eux aussi. Sans tomber dans le freudisme, disons seulement qu'on est le produit de notre environnement. Iris et Zviane en font là une belle démonstration.

Iris et Zviane sont deux filles. Je l'ai appris après la lecture des deux bouquins. J'avoue que ça m'a surpris. Par préjugé, rien de moins, j'ai cru que seulement des gars pouvaient aussi bien en raconter deux. Eh bien non. Et y'a aussi qu'en terminant chacun de ces deux premiers tomes, ont est très touchés. Oui, on a ri à la lecture des livres, on a souvent, très souvent souri et dans les dernières pages, les auteurs nous laissent sur des images et des bouts d'histoire très forts émotivement. Est-ce le fait d'une écriture plus sensible? Est-ce parce que ce sont deux filles que ces BD sont aussi humaines? Je ne saurais dire. Une chose, toutefois, demeure certaine, c'est que je me procurerai très volontiers le tome 3.

2 commentaires:

May Huang a dit…

Bonjour! J'ai nominé votre blog pour The Liebstar Award - voici les détails: http://may-theforcebewithyou.blogspot.hk/2014/02/liebster-award-2014-edition.html

Alain a dit…

Cool, merci May!