dimanche 7 mars 2010

Le Temps vieillit vite, par Antonio Tabucchi, Éditions Gallimard, récits


Le Temps vieillit vite et son auteur m’ont fait réaliser combien important il me faut considérer mon état d’esprit tant pendant la lecture qu’après. On parle souvent de “lecture de vacance”, pour un ouvrage ou de “littérature de gare” pour un autre. En fait, qu’importe ce qu’on en dit, l’important, me semble-t-il est ce qu’on en vit.

Je m’étais tapé récemment un vieil ouvrage de Antonio Tabucchi avec Piazza d’Italia et ses envols de fenêtres, et bien avant, le si joli Tristano meurt. Aussi partais-je avec de grandes attentes pour ce recueil de nouvelles.

Des nouvelles, c’est souvent un sac de bonbons qu’on déguste un par un, surtout si on les connaît. Cette fois-là, j’ai sans doute tout bouffé trop rapidement. Pas que c’était sans saveur, mais le monde onirique de Tabucchi mérite d’arrêter le temps pour en savourer toutes les arômes, ce que je n’ai pas fait. La série de tableaux a défilé et bizarrement, il ne m’est rien resté en sortant. Tabucchi écrit avec des images très fortes et j’imagine qu’il faille peut-être avoir tout lu, ou à tout le moins avoir traversé plus que deux de ses ouvrages, comme je l’ai fait, pour savoir capter l’essence d’un recueil de nouvelles.
Or c’est quand même là tout l’univers des européens: du Kundera, du Saramago, du Barrico en même temps sur une plage italienne, à Berlin, à Tel-Aviv.

Faudra que j’y retourne. Bon d’accord, j’y reviendra pendant mes vacances.